Une information plus très fraîche puisqu’elle date de novembre 2015 mais je ne pouvais pas la passer sous silence. Lorsque vous déclarez une intolérance aux ondes, vous n’avez pas grand choix quant à sa prise en charge, soit vous passez par la médecine traditionnelle et vous allez faire votre petite psychothérapie qui ne servira pas à grand-chose, soit vous passez par le Professeur Belpomme qui officie à la Clinique Alleray Labrouste.
C’est ce que j’ai fait en 2011 et le plan ne s’est pas déroulé sans accroc, entre le premier rendez-vous où vous devez expliquer vos expositions aux ondes antérieures et la déclaration du professeur que vous risquez de faire un Alzheimer si vous continuez à vous exposer, pour se voir finalement entendre que les analyses ne sont pas satisfaisantes et que vous n’êtes pas atteints d’EHS, autant dire qu’il avait perdu toute crédibilité à mes yeux.
D’ailleurs à l’époque, il n’y avait aucune publication sur ses recherches et donc les attestations qu’ils donnaient aux malades ne reposaient uniquement que sur ses travaux scientifiques et l’on pouvait raisonnablement se poser la question de leurs réelles valeurs, mais ça, c’était avant. Depuis, ses recherches ont été publiées le 27 novembre dernier dans la revue « Reviews on Environmental Health » qui donnent des pistes sur cette pathologie mais ne répond pas à toutes les questions.
Dans son étude, le Professeur Belpomme, a recruté 839 patients pour l’occasion et sur cette cohorte 727 patients auraient été diagnostiqués intolérants aux ondes pour 521 des sujets(71%), 52 seraient atteints hypersensibilité chimique multiple (7,2%) et 154 des sujets seraient touchés par les deux pathologies en même temps (21,2%). Le profil des malades est pour deux tiers composés de femmes ayant un âge moyen de 47 ans.
En ce qui concerne le diagnostique en lui-même, il se base sur des marqueurs biologiques comme l’histamine qui est potentiellement un médiateur d’inflammations dont il retrouve une augmentation pour 40% des patients. Autres marqueurs, ceux qui indiquent une ouverture de la barrière hémato-encéphalique comme avec les niveaux de nitrotyrosin et de protéines S100B qui sont en augmentation respectivement dans 28% et 15% des cas.
Les analyses d’urine sur 24 heures auraient permis de démontrer une baisse du ratio sulfate 6-hydroxymélatonine (6-OHMS)/créatinine qui serait en lien avec la fatigue et les insomnies chroniques déclarés par les sujets. De plus, des mesures du flux sanguin du cerveau (FSC) auraient démontrés une baisse du débit sanguin dans la zone capsulothalamique ce qui suggère que le processus inflammatoire implique le système limbique et le thalamus.
La fin du résumé de l’étude indique que les « Les deux troubles (Ndlr : EHS et MCS) semblent impliquer une inflammation hyper-histaminemia, un stress oxydatif, une réponse auto-immune, une hypoperfusion capsulothalamique, l’ouverture de la barrière hémato-encéphalique, et un déficit de la disponibilité métabolique en mélatonine; suggérant un risque de maladie neurodégénérative chronique. Enfin, la cooccurrence de l’EHS et de la MCS suggère fortement un mécanisme pathologique commun. »
Alors même si sur le papier, cela semble assez simple de diagnostiquer la maladie puisque les tests sont commercialement disponibles, dans les faits il y a certains manques comme la causalité avec les ondes électromagnétiques ou les éléments chimiques, aucune corrélation n’est implémentée dans cette étude et il y a peu de chances qu’un électrosensible se place devant une antenne ou s’expose volontairement à des émissions d’ondes électromagnétiques avant de faire les examens…
Autre manque, la non-présence d’un groupe témoin, Comment savoir si les paramètres retenus sont les bons sans pouvoir les comparer avec des sujets seins? Impossible et ce manque s’explique assez facilement par le financement de cette étude car qui voudrait payer 700€ (ce que j’ai payé pour les analyses grosso-modo à l’époque) pour une étude dont il ne se sent pas concerné et surtout s’il n’est pas malade, il y a de fortes probabilités que pas grand monde se pointe.
C’est un peu le reproche que je ferais à ce professeur et à ses travaux, même si ce n’est plus le cas dorénavant, à l’époque où j’ai tenté le diagnostic, il ne prévenait pas que c’était de la recherche expérimentale et surtout qu’une partie des coûts de ses recherches semblait être externalisée sur les patients au final, ça aurait été la moindre des choses.
Mais cela démontre surtout le manque de moyens accordés à la recherche sur cette maladie, exception faite des études subjectives de provocation et celles qui tendent vers des explications psychiatriques, peu d’études semblent vouloir réellement objectiver la maladie, peut-être la peur d’ouvrir la boîte de pandore et de découvrir un mécanisme biologique qui prouve que les technologies sans fil ne font pas que nous améliorer à court terme mais nous détériore aussi sur le long terme.
@+ Jay
mon cher jay,je vous rejoint a 100 % sur le cas belpomme,il y a des troubles,bon j’avais dis justement que payer 700 euros de diagnostics (alors qu’on a pas assez de connaissances approfondies) était une ruine,perso,je n’irai pas le voir…………..le coup de l’encéphaloscan est souvent évoqué,des tas de pathologies seraient susceptibles de provoquer une sous oxygénation cérébrale(c’est ce que j’ai cru comprendre en tout cas),enfin peu importe,le vrai souci,le plus TERRIBLE ,c’est qu’il n’y a pas assez de médecins pour continuez les recherches dans le bon sens,d’ou parfois des informations incomplètes………
Moi aussi mes résultats sanguins n’étaient pas mauvais (les marqueurs dans mon cas ne sont pas appropriées) par contre l’encephaloscan était super mauvais. c’est quand meme un bon indicateur. qu’a donné le tien? aussi on est nombreux à avoir Lyme et c’est peut être sur ce point de Pr B n’a pas assez investigué. a++ émeline
J’avais peur d’avoir tout plein de réaction à mon encontre mais à priori on est pas mal dans le même cas, Perso l’encephaloscan était positif alors que les dosages sanguins étaient trop juste pour le Professeur Belpomme et du coup je rentre pas dans son étude…
En revanche, concernant la maladie de Lyme, je ne suis pas confronté à cette maladie donc j’ai pas vraiment d’opinion sur la chose :s
++ Jay