Comme-ci la pathologie de l’électrosensibilité ne suffisait pas, j’ai contracté une maladie qui généralement ne pose pas de problème sauf dans certains cas atypiques et coup de malchance, ça s’est déclenché chez moi…

Ça avait commencé par des désordres gastriques assez mineures et qui ne laissait pas penser à quelque chose de grave, j’ai pris des médicaments pour résoudre le problème, ça estompait les symptômes mais ça avait tendance à revenir peu de temps après la médication.

Après un certain temps, il s’est avéré que j’avais des vers dans les selles, il y avait la présence de marbrure blanchâtre, direction le docteur qui m’a prescrit du Fluvermale, du Biltricide et du Zentel, à chaque fois ça marchait sur le coup, mais rebelote, mes petits copains revenaient à la charge peu de temps après.

J’ai vécu comme ça pendant un peu plus d’un an et demi, sans que les traitements usuels ne puissent résoudre mon problème, j’avais juste constaté qu’ils étaient assez sensibles à certains aliments comme les oignons, l’ail ou encore à la courgette mais même en ingérant une quantité importante de ces légumes, ça finissait par revenir.

En mars dernier, tout s’est accéléré pour une raison inconnue, peut être parce que j’avais pris des corticoïdes dans le cadre d’une maladie saisonnière ou encore que je dormais assez mal ces derniers temps à cause de mes acouphènes, j’avais des maux de ventre à chaque fois que je mangeais et des saignements rougeâtres dans les selles…

En fin de mois, mon état général se dégradait, maux de tête, fatigue musculaire au niveau des bras, j’ai été aux urgences de l’hôpital privé d’Antony avec sous le bras un de mes petits copains. Je tombe sur un service très bien organisé et pour l’urgentiste, c’est des ascaris, il me dit de revenir le 2 mai pour voir un infectiologue.

Le 2 mai, je vais le voir, il va me prescrire du Zentel à haute dose, et aussi me prescrire des tests de selles pour une parasitose. Malgré les médocs, tout se dégrade, on dirait que mes petits copains sont en train de jouer au punching-ball avec mes organes, j’ai mal aux poumons, au niveau des reins, j’ai des crampes musculaires, tout ce que je mange fini aux toilettes directement sans être digéré…

Après quelques recherches sur le net, c’est impossible que ça soit des ascaris, ça ne correspond pas aux symptômes, ce qui s’en rapproche le plus, c’est une anguillulose et c’est la version maligne de la maladie, celle dont certains papiers parlent de 50 à 80% de mortalité, c’est à ce moment que je me suis dit que j’avais encore décroché le pompon.

Je recontacte l’infectiologue qui me dit de faire les tests de selles et de rajouter « un test de Biermer à la recherche d’anguilluloses » à l’ordonnance. Sachez qu’il n’est pas possible de modifier une ordonnance en France soi-même et de deux, c’était un test de Baermann… J’essaye de lui demander une prise en charge hospitalière car je sens que ça ne va pas très bien, mais je vais être ghosté par cet infectiologue, voici le dernier mail que je lui ai envoyé dont je n’aurais aucun retour :

Bonjour,

Je suis désolé de vous solliciter de la sorte, mais je ne me sens vraiment pas bien ce matin, je souhaiterais savoir s’il n’était pas possible de se faire hospitaliser pour faire des analyses en parallèles de celles que j’ai faites aujourd’hui et suivre mon état de santé, je suis de plus en plus faible…

Il n’y aura aucun problème pour le règlement de vos honoraires et celle de l’hôpital, s’il vous plaît…

Cordialement,

Prieur jérôme

Je me retrouve le bec dans l’eau, avec aucune solution pour la prise en charge de ma maladie et de surcroît tous mes tests de selles reviennent négatifs alors que c’est évident que c’est ça, surtout quand j’ai pris le Zentel à forte dose, des vers blancs fins de 4 à 5 centimètres étaient présents dans mes selles… Et il n’y pas trente-six mille solutions à ça, c’est de l’Ivermectine à forte dose pendant une longue période et que l’on peut compléter avec du Zentel, mais qui lui est moins efficient seul…

Heureusement pour moi, j’ai réussi a en trouver, malheureusement pas assez, mais ça m’a permis de sauver la mise sur le coup. En théorie, il faut prendre deux doses de 12 mg d’Ivermectine à deux semaines d’intervalles. Mais ça c’est pour la version non-maligne, pour celle que j’ai, certains papiers parlent de 12mg de 10 à 14 jours à la suite et qui peut être complémenté avec du Zentel pendant une dizaine de jours…

Me revoilà à recherche d’une solution, j’ai trouvé un service d’infectiologie qui prenait sans rendez-vous à l’hôpital Saint-Louis, j’y ai été le 26 dernier et encore une fois je n’ai pas été déçu de la médecine. Je souffrirais de la maladie d’Ekbom, et devinez ce que c’est… C’est encore une fois psychosomatique… le fait de ne pas avoir de réponse et de mettre ça sur le compte d’une maladie mentale semble toujours aussi efficace…

Le syndrome d’Ekbom, ou délire d’infestation parasitaire, est une pathologie rare, caractérisée par la conviction inébranlable d’avoir une peau infestée d’insectes ou de parasites. Il s’agit d’un délire monothématique à mécanisme hallucinatoire qui touche typiquement les femmes d’âge avancé.

Dans mon malheur, en plus des anxiolytiques, le docteur m’a quand même prescrit de l’Ivermectine au cas ou, mais loin des doses nécessaires à ma bonne récupération. J’ai encore un rendez-vous avec un autre infectiologue, il faudrait juste que j’arrive à me faire prescrire au minimum une fibroscopie pour objectiver ma maladie, c’est le seul espoir que j’ai, ou trouver par mes propres moyens les médicaments qui me sont nécessaires…

À l’heure où j’écris ces lignes, j’ai une migraine intense qui dure depuis deux/trois jours et une tension au niveau des omoplates qui ne passe pas. Il est possible que je sois en train de faire une méningite parasitaire, mais comme je ne fais pas de température, si je me pointe aux urgences, on va me reprocher de les engorger pour une simple migraine, je suis vraiment dans une impasse…

Je ne sais pas comment tout cela va finir, j’espère juste que je trouverais une solution à temps…

Jérôme