Documentaire : Wi-Frit

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Le mois dernier, la chaîne australienne ABC a diffuser à travers l’émission Catalyst, un documentaire intitulé Wi-Fried, littéralement Wi-Frit, sur le lien possible entre certains cancers et l’exposition aux ondes électromagnétiques issues de la téléphonie mobile mais aussi des réseaux sans fil du type WIFI. Ce reportage a été présenté par le docteur Maryanne Demasi qui avait déjà à l’occasion d’un documentaire sur les statines fait quelques vagues, et avec celui-ci, elle ne s’est pas fait que des amis du côté des industrielles des télécoms.

Pour l’occasion, nous retrouvons des figures assez connues dans le domaine des ondes, ou tout du moins de ses détracteurs dans le monde anglophone. En premier lieu, nous avons le docteur Devra Davis, assez engagée dans des campagnes pour dénoncer les effets délétères des ondes. Beaucoup plus neutre, on retrouve le professeur Leszczynski et le professeur Amstrong, dont ce dernier a participé aux délibérations du CIRC sur la classification des ondes électromagnétiques de type radiofréquence en 2B, cancérogène possible. Et enfin, Franck Clegg ancien de Microsoft Canada et il officie maintenant pour le mouvement « Canadians for Safe Technology« .

De l’autre côté, il n’y avait pas grand monde, seul un des physiciens de l’ARPANSA, l’autorité sanitaire australienne qui s’occupe de la question des ondes, le professeur Karipidis, va tenter de faire contrepoids. Il faut bien le dire, c’est donc un documentaire plutôt à charge dans le genre surtout que d’un côté ce professeur indique qu’il n’y a aucune preuve que les ondes électromagnétiques des technologies sans fil sont inoffensives selon les connaissances scientifiques actuelles, et par contre, il dit qu’il faut protéger les enfants aux cas où, le message n’est pas très clair, tout comme l’est celui de l’ANSES au passage.

Au niveau des conséquences sanitaires qui sont reprochées aux ondes, on citera notamment les tumeurs du cerveau dont plusieurs études épidémiologiques (CERENAT,Hardell,Interphone) mettent en avant que les utilisateurs intensifs ont un risque plus important de développer ce type de cancer. Autre sujet, la question de la fertilité des hommes qui serait affectée, dommage des spermatozoïdes et en moins grande quantité. Concernant les enfants, c’est l’absorption des ondes qui est mis en cause surtout dans l’utilisation du téléphone portable et l’exposition continue au WIFI dans les écoles.

Dès que l’on aborde ce sujet assez délicat, vous pouvez être sûr que ça engendre des réactions épidermiques chez certains scientifiques et ça ne va pas louper. Le Sydney Morning Herald va sortir un article avec plusieurs réactions assez tranchées de scientifiques, notamment sur l’apparition des cancers à long terme, où le Professeur Chapman déclare littéralement que les propos du docteur Davis sont de « la merde ». L’animatrice a tellement reçu de critiques qu’elle a dû faire un droit de réponse dans le Huffington Post, c’est quand même assez étonnant que ça éveille autant de crispations dans la communauté scientifique, qu’est-ce que ça va être quand l’effet délétère des champs électromagnétiques sera confirmé 😐 …

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PS: pour avoir les sous-titres en français, il faut cliquer sur paramètres en bas à droite et sélectionner Français, je ferais une incrustation plus tard.

5 réflexions sur “Documentaire : Wi-Frit

  1. Jay, ABC TV Australie a retiré ce documentaire exceptionnel de son site – plus disponible sur certains sites – et a suspendu la présentatrice, Dr Marion Demasi, de son travail, en appelant le programme « Wi-Fried », « un reportage accablant ».
    Voir l’article du Sydney Morning Herald du 5 juillet 2016:
    http://www.smh.com.au/federal-politics/political-news/abcs-catalyst-under-review-reporter-suspended-after-damning-review-on-wifi-program-20160705-gpz8ty.html#ixzz4DWnfpTVY

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