Crédit photo : Robbie Mendelson

Ça sera une première sur ce blog, je vais évoquer une news « people », genre d’information que je laisse bien volontiers aux médias spécialisés qui font le bonheur de ceux qui s’intéressent aux divers potins du gotha, ce qui est loin d’être mon cas. Mais pour le coup ça touche la question des ondes, donc je ne pouvais pas passer à côté.

L’information concerne l’ancienne joueuse de tennis française Marion Bartoli, qui depuis l’été 2013 avait mis fin à sa carrière sur le circuit professionnel, reconvertie dans la mode et en tant que commentatrice sportive. Ces derniers jours, la jeune femme a fait parler d’elle à cause de l’extrême maigreur dont elle souffrait, ce qui laissait perplexe par rapport à son état de santé, à tel point qu’elle s’est vu refuser la participation au tournoi senior double dame de Wimbledon.

C’est sur la chaîne anglaise ITV, dans l’émission This morning que l’ancienne joueuse de tennis a voulu éclaircir les choses, car à première vue ça semblait tenir plus de troubles de type anorexique tellement elle était devenue maigre. En fait, d’après elle, il s’agirait d’un virus non identifié qu’elle aurait contracté lors d’un voyage en Inde et qui semble lui pourrir la vie.

En effet, elle ne s’alimenterait que de salade ou de concombre et encore sans la peau car elle ne la tolère plus. Elle ne peut plus boire, ni utiliser l’eau du robinet, même pour se laver. Mais là où ça commence à toucher la question des radiofréquences, c’est qu’elle ne peut plus non plus utiliser son portable sans gants et encore, moins de 5 minutes d’affilées, elle indique qu’elle ne tolère plus les objets qui sont alimentés électriquement en contact avec sa peau, sinon elle développe des dermatoses et aussi, elle précise que ça lui engendrerait des troubles du rythme de cœur.

Tous ces problèmes de santé se corrèlent assez bien avec les troubles que les personnes ayant une intolérance aux ondes, problème de peau (cf mes symptômes), problème cardiaque et pourtant la communauté scientifique reste toujours sceptique quant à ce phénomène car pour les scientifiques, les études en double-aveugle montrent que les malades ne peuvent pas détecter les ondes à court terme, ça serait la preuve ultime que l’électrosensibilité n’existe pas.

Ce qui est assez cocasse, c’est que la presse à scandales qui aime généralement les informations croustillantes, évite soigneusement le sujet des ondes, même si dans l’article de Voici il est précisé que l’ancienne tenniswoman « ne peut pas tapo­ter sur mon télé­phone sans porter de gants, il suffit que je passe cinq minutes d’af­fi­lée sur mon télé­phone et mon cœur se met à palpi­te » mais jamais la question des ondes est explicitement évoquée, pareil pour Match et idem pour les journaux plus généralistes comme l’Express ou Le Parisien, pourtant c’est bien le cas dans l’interview qu’elle a donnée.

Avec cette histoire, on peut faire une corrélation avec certains malades ayant contracté la maladie de Lyme, qui eux aussi déclarent être devenus sensibles aux champs électromagnétiques, peut être y aurait-il un lien, sauf que dans ce cas précis, ce serait une bactérie transmise par les tiques qui seraient responsables des symptômes. En tout cas je ne peux que compatir à son sort et il faut espérer pour elle que son séjour à l’hôpital lui soit le plus bénéfique possible. Maintenant, on ne pourra plus dire qu’il n’y a que les technophobes qui sont malades des ondes, ça touche aussi les peoples…

@+ Jay

Maj 12/07/2016 : Nous retrouvons notre « chère » psychiatre, le twittos DrSerotonine, qui encore une fois tient des propos qui ne laisse aucunement présager de ses idées préconçues, aucun bénéfice du doute pour le malade et surtout sans consultation, bientôt l’asile sur simple twitte ?

Maj 04/09/2018 : Apparemment le Dr Serotonine n’avait pas forcément tort puisque dans une interview paru dans le journal l’équipe, la tennis woman évoque une liaison toxique, ce qui accrédite vers une cause psy plutôt que la piste d’un virus…