Source : Bacteria, mobile phones & WiFi – a deadly combination? – Olle Johansson – 31/05/2017
Les bactéries exposées aux radiations des téléphones portables et du WIFI deviendraient plus résistantes aux antibiotiques selon une étude scientifique. L’implication de cette découverte est assez inquiétante et peut facilement expliquer l’apparition de plus en plus de micro-organismes antibiorésistants à travers le monde. C’est ce que déclare Olle Johansson, professeur associé à l’institut de Karolinska au sein du département de neuroscience et à la tête de l’unité expérimentale de dermatologie.
Le 22 mai 2017, le journal Metro Stockholm a rapporté que les ministres de la santé des pays du G20, ce qui inclut l’Australie, la France, l’Inde, L’Italie, le Japon, le Canada, la Chine, la Russie, l’Arabie Saoudite, la Grande Bretagne, l’Afrique du Sud, la Turquie, l’Allemagne et enfin les États-Unis, ont décidé de coopérer afin de contrer l’augmentation alarmante des bactéries résistantes aux antibiotiques à travers le monde. Rien que pour l’Europe, plus de 25000 morts par an sont attribués à ces bactéries.
Parmi les mesures présentées, un plan d’action national va être mis en place d’ici à la fin de l’année 2018. Les pays du G20 ambitionnent de limiter l’accès aux antibiotiques en ne les délivrant que sous condition d’avoir une prescription médicale, et à faire en sorte que ces médicaments soient à des prix plus bas et accessibles dans les pays les plus pauvres.
Et pourtant, rien n’a été mentionné au sujet des récents résultats de l’étude de Taheri et al (2017; https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28203122) qui a démontré que l’exposition aux ondes électromagnétiques de la bande de fréquences des 900MHz utilisées dans le cadre de la téléphonie mobile via la norme GSM et la bande de fréquences des 2.4GHz qui sont utilisées couramment dans les routeurs WIFI, rendent la listeria monocytogènes et l’escherichia coli résistantes aux antibiotiques. Ces résultats ont une implication directe dans la gestion de maladies infectieuses graves. Avec l’augmentation actuelle du développement conséquent de micro-organismes résistant à travers le monde, ce phénomène adaptatif et potentiellement dangereux pour la santé humaine, est de mon point de vue, assez important pour faire l’objet rapidement d’investigations et d’expérimentations afin de faire une réplication contrôlée, plutôt que de dépenser de l’argent et du temps dans des plans d’action ou des gestes commerciaux pour réduire le prix.
Avec toutes ces nouvelles données provenant de différentes recherches qui apparaissent, les multiples études scientifiques qui ont été publiées, peut-être que je n’étais pas dans l’erreur quand j’ai appelé à mettre en place des mesures de prudence au début des années 80. J’avais, moralement et éthiquement, 100% raisons de donner l’alerte, d’avertir le public que nous sommes coloniser par un envahisseur invisible à des niveaux d’exposition colossaux qui conquièrent nos cellules et nos tissus, et changent leurs sensibilités aux traitements médicaux ?
Du point de vue de la santé publique, les preuves sous forme de centaines de publications dans les revues scientifiques devraient être accablantes. La société devrait réagir maintenant! au lieu de ça, on enlève des postes aux scientifiques dans les académies, qui ont pourtant un grand savoir-faire et une curiosité scientifique affirmée, due à « un manque de financement », ce qui ne présage rien de bon pour le futur, pas du tout même.
@+ Jay