Article sur la suite de ma tentative de reconversion professionnelle dans le domaine de la plongée. Après ma formation initiale PADI Open Water, il a fallu que je fasse quatre plongées en milieu naturel pour finaliser mon niveau, étonnement il était possible d’en valider deux en fosse et les deux dernières, je n’avais pas le choix, il fallait que je trouve un lieu ou faire ces deux plongées en milieu réellement naturel. Le club ou j’avais fait mes armes m’avait indiqué scubaventure mais impossible de les contacter, J’ai fini par trouver un petit club aleth-plongée se trouvant à Saint-Malo qui a accepté de me valider mon niveau.
Ce fut une grosse journée, levé 5 heures du matin, 4h30 d’autoroute pour un rendez-vous à 9h30 dans le port des sablons à Saint-Malo. La route a été galère à l’arrivée de Rennes, en cause, des travaux de réfection des voies, ajouté à cela que je suis arrivé aux environs de 8h sur rennes, en plein trafic matinale, j’ai eu un peu peur d’être en retard mais finalement je suis arrivé en avance. Pendant le trajet j’ai eu deux cycles d’augmentation des acouphènes, dorénavant il va falloir que j’arrête de prendre ce type de route, trop d’expositions aux radiofréquences pour un électrosensible.
Je suis accueilli par Alban, le moniteur qui va me former et une de ses élèves, Lorraine qui est en train de passer un Dive Master, c’est le niveau à partir duquel on devient professionnel et que l’on peut encadrer des plongées à l’étranger, mon objectif à terme. On commence par prendre un petit bateau à moteur qui va nous emmener dans la baie se trouvant en fasse du barrage de la Rance ou nous attend un peu plus gros bateau qui sert de plateforme de plongée. Pendant cette promenade je vais m’apercevoir que les téléphones captent, on ne peut bien, mais tant pis, je ne suis pas la encore une fois pour faire une esclandre sur l’utilisation de portable dans mon environnement immédiat.
Une fois arrivé au bateau, on commence par faire un point sur ce que je dois faire. Alban se rend compte en regardant mon carnet de plongé que les moniteurs de prêt à plonger nous ont emmené au-delà des limites fixées par PADI puisqu’on a été jusqu’au fond de la fosse de Conflant à 18 mètres, ce qui n’est pas autorisé. Après avoir évoqué son point de vue sur le meilleur milieu pour former les plongeurs, on commence à énumérer les exercices que l’on va pratiquer pour valider ma formation. Exercice de stabilité, navigation avec une boussole, remontée d’urgence et autres joyeusetés. Après ce briefing, on commence à se préparer, préparation du bloc, mise en place du gilet stabilisateur et le plus chiant l’enfilage de la combinaison humide.
Dès que tout le monde fut prêt, il a fallu se lancer à l’eau et quand celle-ci est à 9 degrés, je peux vous dire qu’on s’y prend à plusieurs reprises avant de plonger dans cette eau pas du tout engageante. Malgré deux combinaisons, l’eau s’immisce entre la peau et la combinaison, c’est froid, ce n’est pas agréable et dire qu’il va falloir que je replonge encore une fois. Tout le monde est à l’eau et on commence la descente en se tenant à un câble fixé au fond de la baie. Je ne trouve pas mes repères, j’arrive pas à me stabiliser, ma bouteille me tire vers l’arrière et le pire de tout c’est qu’on y voit rien du tout, la visibilité est exécrable, 30 à 50 centimètres au mieux et dire que mes deux compères ont connu des conditions encore pires, c’est à se demander à quoi ça sert de plonger dans ces conditions.
On commence tant bien que mal à faire les exercices, on va commencer par faire des exercices de flottabilité en se servant de la respiration et de ses poumons comme ballast, quand vos poumons sont pleins d’air on monte et inversement, quand on vide ses poumons on redescend. Pas de problème, par la suite je vais faire l’élève pour Lorraine et va me présenter l’exercice du vidage du masque. Quand c’est en Fosse dans une eau à 30 degrés, ce n’est pas désagréable mais alors là, c’est comme ci on m’avait balancé un seau d’eau glacé dans la figure. Après commence la vraie galère, il faut savoir se repérer sous l’eau et pour ça on a une boussole, le problème c’est qu’au niveau visibilité on ne voyait rien et mon masque avait tendance s’embuer, impossible de lire les indications de la boussole la galère. Après 20 minutes, Lorraine fait signe qu’elle a froid et qu’elle veut remonter, personnellement, je ne suis pas contre.
Arrivé en haut de l’échelle perroquet, je suis exténué, j’arrive même plus à bouger tellement le poids de l’équipement et des poids de lestage deviennent de vrai boulet auquel s’ajoute le poids de l’eau imprégné par la combinaison. Il va falloir une bonne dizaine de minute avant de retrouver la force d’enlever le gilet stabilisateur et la bouteille. L’hypoglycémie me guette si elle n’est pas déjà installée, faut que je mange quelque chose sinon ça ne va pas le faire. Gaufrette, sandwich et café chaud ne seront pas de trop pour pourvoir effectuer la seconde plongée. Alban me laisse le choix, je peux enlever ma combinaison et me rhabiller avec mes vêtements de ville ou rester tel quel. Ça va me prendre un temps interminable de me changer, je décide de ne pas me changer, l’eau qui s’est infiltrée dans la combinaison a été réchauffée par ma chaleur corporelle donc ça reste supportable.
C’est l’heure de la seconde plongée, ce coup-ci, on ne sera que deux, le froid de l’eau aura eu raison de Lorraine, j’aurais fait la même si seulement je n’avais pas eu besoin de cette plongée pour valider mon niveau. Ce coup-ci pas d’exercice, seulement du tourisme sous-marin et malgré la visibilité exécrable Alban va me montrer qu’il y a pas mal de faune dans le coin. Pas de banc de poissons, mais on a quand même vu un homard dans une cavité, assez impressionnant de le voir dans son habitat naturel. On va voir d’autre chose comme des anémones de mer, des étoiles de mer, des coquilles saint-jacques, si seulement les conditions de visibilité était meilleur je suis sur que j’aurais apprécié mais c’était pas vraiment le cas. Au bout d’une dizaine de minutes, je commence à avoir un peu froid, je le fait remonté a Alban et puis on va continuer notre ballade pendant une petite dizaine de minute avant de remonter. Le hic, c’est qu’on se trouve à 20/30 mètres du bateau et qu’il y a un courant qui nous renvoie vers le barrage. J’ai beau palmé avec le peu de force qu’il me reste je n’arrive pas à revenir vers le bateau, c’est la galère, finalement le moniteur va se déséquiper et puis venir me chercher.
La remontée est plus sereine que la première plongée, j’ai beaucoup plus d’aisance pour me déséquiper sauf que j’ai fait l’erreur de parler matos avec Alban pendant que j’enlevais ma combinaison, Autant l’eau est froide mais l’air est tout aussi froid et quand on est humide c’est difficilement tenable à long terme. Après m’être changé et avoir rangé tout le matériel on s’est mis en route pour le port, il ne restait plus qu’a valider mon Open Water sur le site de PADI. On se retrouve dans un local pendant une bonne demi-heure durant laquelle mon inscription va être validé, dommage que tous se fasse à travers un réseau WIFI mais j’aurais eu au final mon sésame pour passer au niveau suivant, plus que trois avant devenir professionnel. Il ne me reste plus qu’a rentrer, ce coup-ci, je passe par les petites routes même si je sais que ça va me prendre une heure de plus pour revenir sur la région parisienne, tant pis c’est le prix à payer pour me préserver des ondes électromagnétiques.
@+ Jay