Communiqué de presse sur le Rapport de l’ANSES

Je vous mets à disposition le communiqué de presse des associations PRIARTEM et du collectif des électrosensibles de France chez qui on sent une pointe de déception concernant le rapport de l’ANSES. Si ce rapport peut mettre tout le monde d’accord, c’est qu’il fait l’unanimité chez aucune des parties concernées, à part peut être la Fédération des télécoms qu’on n’a pas trop entendue, quelques tweets, une vidéo, mais à part ça rien de spécial, c’est d’ailleurs un peu suspicieux :).

lien alternatif de la vidéo

L’académie de médecine par la voie du professeur Aurengo (Ancien du comité scientifique de Bouygues télécom et représentant de l’état au conseil de direction d’EDF) a fustigé le rapport qui pour lui ne démontre aucun risque sanitaire des ondes et pour les antis c’est le contraire, il commence à y avoir des faisceaux d’indices comme quoi les ondes pourraient être nocive et l’ANSES ne prend pas ses responsabilités en ne mettant pas en place un plan de prévention digne de ce nom. Personnellement, c’était un peu mon ressenti que j’ai exprimé dans cet article et je déplore le manque d’initiative du gouvernement en place.

Notre président qui dans la conférence sur la nouvelle France industrielle, mettait en valeur le Big data, qui pour l’occasion, serait très utile pour faire la corrélation entre les données des opérateurs de téléphonie mobile concernant les temps de communication de leurs clients et les utilisateurs de portable qui ont malheureusement pour eux développé un Glyome ou tout autre cancer qui serait susceptible d’être causé par les radiofréquences. Ajouté à cela une enquête de voisinage sur l’exposition du lieu d’habitation et de travail pour prendre en compte une exposition atypique des antennes-relais ou de tout autre émetteur et on pourrait avoir enfin des données fiable, mais pour ça il faut avoir de la volonté politique et il faut bien avouer que ce n’est pas ça qui étouffe nos dirigeants à l’heure actuelle …

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Radiofréquences et santé : Assez attendu
Le courage, c’est maintenant !

« Vous n’êtes pas malade, l’autopsie me donnera raison » disait le médecin de la blague de Coluche. C’est ce désagréable message que le collectif des électrosensibles de France a entendu à l’annonce des conclusions des experts de l’ANSES sur les risques sanitaires des radiofréquences la semaine dernière.

Prise entre le marteau et l’enclume, l’Agence sanitaire s’est empêtrée dans une communication à haut risque : un exercice périlleux d’équilibriste pour rendre public un rapport des experts minimisant systématiquement les effets des ondes tout en approfondissant des recommandations portées par l’agence en matière de réduction des expositions, d’information, de recherche …

Ce paradoxe a le mérite d’être révélateur de ce qui ne va pas.

Nous, devenus électrosensibles, premières victimes visibles des ondes, voulons être force de propositions.

 Concernant la veille sanitaire et l’évaluation du risque : force est de constater que les autorités sanitaires sont dans l’incapacité d’assurer leur mission de protection de l’état de santé de la population.

Nous demandons :

  • à l’INVS : de rendre compte de l’absence de veille sanitaire de l’impact des ondes sur la santé de la population
  • à l’ANSES : de revoir la façon dont doivent être appréhendées les ondes comme risque émergent pour garantir une réelle protection de la population dans le laps de temps nécessaire à la construction de la connaissance scientifique
  • à l’Etat : de doter l’ANSES des moyens nécessaires à une recherche et une évaluation réellement indépendante, notamment par le développement à l’ANSES de laboratoires de référence et de recherche dédiés aux ondes et de procédures fiables de recueil des données d’exposition

Concernant la gestion du risque : il n’est plus question d’attendre. Les effets sanitaires se manifestent depuis longtemps, sans qu’on les étudie correctement : autour des antennes, dans des agrégats de cancers rares dans certaines écoles et dans une part de la population de plus en plus importante et de plus en plus jeune qui présente des signes avant-coureurs d’électrosensibilité (troubles du sommeil,troubles du rythme cardiaque, acouphènes, troubles de la concentration et de la mémoire…).

Nous demandons :

  • à l’Etat de mettre en œuvre d’urgence les recommandations de l’ANSES, notamment en matière de réduction des expositions et d’information sur celles-ci.
  • au Ministère de la Santé : de mettre en place, en concertation et en transparence, un plan d’action interministériel pour la prise en charge et la prévention de l’électrohypersensibilité

Pour y contribuer, nous lançons une charte et une plate-forme de revendications que nous appelons chacun, organisation, médecin, particulier… à soutenir.

Contacts :
http://contact.electrosensible.org/

http://www.electrosensible.org

Communiqué de presse de Michèle Rivasi :

Bruxelles, le 17 octobre 2013

Avis de l’Anses sur les radiofréquences : un paradoxe de plus.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a rendu cette semaine son nouveau rapport sur les radiofréquences et leurs effets sur la santé. Pour Michèle Rivasi, députée européenne EELV, la déception est de mise :  » l’Anses ne conclut pas à un « effet sanitaire avéré chez l’homme » et ne propose donc pas de « nouvelles valeurs limites d’exposition de la population »(1), mais reconnaît que les ondes électromagnétiques peuvent avoir des effets biologiques. Il y a là un véritable paradoxe, surtout lorsque les preuves scientifiques continuent de s’accumuler en ce qui concerne les effets du téléphone portable sur la santé (voir étude L. Hardell publiée le 24 septembre 2013).

Selon l’Anses, « aucun effet pérenne des radiofréquences sur la perte d’intégrité de l’ADN n’a été mis en évidence à un faible niveau d’exposition » et les modifications observées « semblent être rapidement réparées ». Mais pour la biologiste de formation, « quand il y a cassure de l’ADN, les mécanismes de réparation de l’ADN qui interviennent peuvent occasionner des mutations à l’origine des cancers. Pourquoi ne pas prévenir plutôt que d’avoir à guérir?

« Tous les jours je suis interpellée par des personnes électrohypersensibles qui souffrent le martyr, qui appréhendent l’arrivée de la 4G et donc l’augmentation de la pollution électromagnétique et que leur répond-t-on? A l’année prochaine et la sortie d’un nouveau rapport ! Mais de qui se moque-t-on? »

Des solutions existent, le COPIC a récemment expliqué que pour réduire la pollution aux ondes, il était possible de multiplier les micro-antennes afin d’abaisser l’exposition. D’autre part, pourquoi ne pas appliquer les mêmes valeurs d’émission (antennes relais) sur tout le territoire (comme ce qui a été fait avec la charte de Paris) et abroger le décret Jospin de 2002 qui fixe à 41 v/m, 58v/m et 61v/m suivant les fréquences et l’exposition, alors que les ONG demandent l’application du 0,6 v/m ? Mais je ne perçois aucune volonté d’obliger les opérateurs de téléphonie mobile à aller dans cette direction de la part du Gouvernement. Quand cela va-t-il changer ?

(1) L’ANSES n’envisage pas, en tout cas « sur une base sanitaire, de proposer de nouvelles valeurs limites d’exposition pour la population générale.» Dans son précédent rapport de 2009, l’Anses recommandait pourtant de réduire les expositions.

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