Force est de constater que la justice semble un peu plus considérer le statut de handicap à des personnes se déclarant intolérantes aux champs électromagnétiques quelque soit le pays a contrario de la « science » qui s’oriente toujours un peu plus vers l’effet psychologique. Il y a avait déjà eu un précédent en France avec le cas de Marine Richard qui avait été reconnue par le tribunal de l’incapacité de Toulouse, ce dernier à l’époque, avait défini son taux de handicap à plus de 85% ce qui lui donnait droit à une allocation. Quasiment 1 an après le jugement français, c’est la justice espagnole qui donne à son tour raison à un malade des ondes.
Ancien ingénieur de 47 ans en télécommunication chez Ericsson, Ricardo de Francisco, développe différents symptômes lorsqu’il est exposé aux champs électromagnétiques générés par les moyens de communication modernes, acouphènes, maux de tête, irritabilité, esprit brumeux, altération de la mémoire à court terme et de la concentration. Au début, il pensait être fou mais des experts ont écarté cette hypothèse. Son état de santé ne lui permettait plus de travaillé au sein de sa société car il n’y avait pas d’espace de travail ou l’exposition était limitée, de ce fait, il a été licencié pour électrosensibilité.
Il s’est donc tourné vers les organismes d’états puisque son état de santé ne lui permet plus de travailler mais comme bien souvent, ce syndrome n’est pas reconnu par les institutions. En 2014, l’institut national de la Sécurité sociale (INSS), lui a refusé toute prestation suite à la difficulté de prouver l’existence de cette pathologie. L’INSS a considéré qu’il était impossible de déterminer les limitations fonctionnelles liées à cette pathologie, se basant sur le rapport de l’OMS, qui précise « l’hétérogénéité et l’imprécision des symptômes » de celle-ci.
Le 6 juillet dernier, le tribunal supérieur de justice de Madrid (TSJM) a cassé la décision de l’INSS et a reconnu pour la première fois une incapacité permanente pour le requérant d’exercer sa profession d’ingénieur télécoms liée à un syndrome rare, le syndrome d’électrosensibilité (EHS). Ce tribunal statua en faveur de Ricardo de Francisco grâce notamment à un rapport d’un expert de l’hôpital de Guadalajara qui a accrédité ce syndrome et il lui a été accordé une pension d’invalidité.
Petit à petit, il semble que la problématique de l’intolérance aux ondes commence a été prise au sérieux par une partie de la société civile de certains pays mais il est encore à regretter que ce genre de combat dure des années avant de voir le bout du tunnel, dans le cas présent, plus de deux ans. Encore s’il s’agissait uniquement d’argent mais derrière c’est surtout une reconnaissance sociale qui est tout aussi importante, pour l’instant, il y a quelques « heureux » élus mais combien de personnes sont encore laissés à leurs sorts ? De toute façon peu importe, pour l’instant il est plus facile de mettre ce genre de dégâts collatéraux technologiques sur le compte de pathologies mentales plutôt que prendre la problématique à bras-le-corps et du même coup risquer de freiner le progrès.
@+ Jay
source : lavanguardia.com / noticias.juridicas.com / agencias.abc.es
Bonjour,
Ca me rappel un autre ingénieur que j’avais croisé (dans son labo bardé de projets d’émetteurs/récepteurs sans fils), lorsque j’avais bossé quelques semaines dans une boite de conception d’alarmes sans fils il y a quelques années : l’air tremblant, dépressif, anxieux en permanence, … je ne sais pas ce qu’il est devenu, mais chute il faut pas le dire, tout le monde sait que « c’est psychosomatique », non je plaisante … A+