Crédit photo : Richard Ying et Tangui Morlier – CC BY-SA 3.0

La problématique de l’électrosensibilité n’inspire généralement pas les politiques bien que ces dernières années elle s’est introduite dans l’hémicycle grâce à la loi abeille dont un article demandait la remise d’un rapport par l’agence sanitaire française, l’ ANSES, mais à part ça, rien de bien transcendant.

Malgré ce manque d’inspiration flagrant pour cette pathologie par une majorité de nos représentants, le député Jean-Claude Buisine a déposé une question au gouvernement en début août, destinée à la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine.

Ce député de la Somme souhaite attirer l’attention de la ministre sur notre sort, qu’il faut bien le dire, n’est pas vraiment glorieux comme il l’a constaté puisque certaines personnes sont obligées de tout quitter et de faire face à une sorte de muraille kafkaïenne érigée dans notre société qui nous empêche d’être reconnus que ça soit médicalement ou socialement.

D’autres populations à risques seraient aussi concernées par l’exposition aux radiofréquences comme les écoles dont les enfants peuvent dans certains être plus affectés par cette pollution ou encore les maisons de retraites.

Pour ceux qui subissent les désagréments de cette technologie, nous souffririons d’une allergie, même si dans les faits il y ait peu de chances que ça soit littéralement le cas, et que nous développerions des symptômes comme des maux de tête, des vertiges, des acouphènes ou encore d’une grande fatigue.

Ce député souhaiterait donc savoir si des mesures de protection existent concernant l’électrosensibilité, seul hic, c’est qu’en sous-entendu, elles ne doivent pas remettre en cause la politique de déploiement des réseaux mobile dans l’hexagone, exit donc les zones blanches…

Et plus précisément, si dans ce domaine des recherches scientifiques sont en cours et si une diminution des valeurs-limites d’exposition à ces champs électromagnétiques est-elle envisagée ?

Connaissant le maniement de la langue de bois de nos chères ministres et spécialement celle à qui la question est posée, il est fort à parier que la réponse n’apporte justement aucune réponse aux malades à l’image de l’interview de la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion.

Pourtant, concernant les niveaux d’exposition, dans son dernier rapport, l’ANSES préconise de les abaisser car les normes qui sont censées éviter l’effet thermique ne protègent pas pas toute la population contre cet effet notamment pour les enfants.

Mais qui dit abaissement des seuils d’exposition, dit aussi réduction de la couverture mobile et ajout d’antennes-relais supplémentaire pour combler les « trous », ce qui ne fera certainement pas plaisir aux opérateurs télécoms qui pratiqueront leur sport préféré qu’est le lobbying pour faire pencher l’arbitrage en leur faveur…

Concernant l’électrosensibilité, il y a une chance que l’étude Cochin et que le rapport de l’ANSES soient sortis d’ici là et qu’une psychothérapie de masse soit privilégiée pour répondre aux « attentes » des malades, ou à défaut, la ministre de la Santé pourra toujours reproduire la réponse de sa secrétaire d’État, en tout cas, une chose est sûre, c’est que les malades resteront sur le carreau comme à l’accoutumée…

@+ Jay

Source : assemblee-nationale.fr