Le 11 juillet dernier, BFM Business à fait une interview du chercheur Yves Le Dréan qui travaille à l’INSERM au sujet de la 5G et de l’exposition aux radiofréquences en générale dans notre quotidien.
Une fois n’est pas coutume, nous avons eu le droit à un discours plutôt rassurant, même si en lisant entre les lignes le discours est un peu plus incertain en ce qui concerne l’exposition à long terme.
Durant le petit rappel sur les ondes ionisantes et non-ionisantes, le journaliste va couper son interlocuteur sur la question des échauffements ressentis lors de l’utilisation d’un portable au niveau de la tête et le chercheur indique que c’est lié principalement à l’échauffement de l’électronique et la stagnation de l’air au niveau du conduit auditif et que ce n’était pas liées aux ondes.
Alors certes, l’explication du chercheur est vrai mais il semble qu’il y ait une petite omission dans sa réponse puisqu’il existe des études qui démontrent que les radiofréquences participent à l’augmentation de la température des tissus même si c’est pour une part minime, moins de 1°.
Au niveau des expositions, la plus grosse partie provient du téléphone portable d’après le chercheur et en ce qui concerne les antennes-relais il n’y aurait aucune preuve dans la bibliographie qui indiquerait que ça soit dangereux. Il existe en fait une petite exception concernant l’exposition pour les antennes-relais avec les points atypiques qui peuvent vous exposer a des valeurs d’exposition supérieures à votre téléphone portable et de façon chronique.
En ce qui concerne les études épidémiologiques, elles sont tout à fait rassurantes (ça me rappelle quelque chose …) et il existe seulement une petite augmentation de certains cancers du cerveau pour les gros utilisateurs du téléphone portable (plus de 30min/jour).
Pour la 5G, encore une fois il ne faut pas s’inquiéter, l’énergie dégagée par cette technologie n’augmentera pas, seul « un petit décalage dans les fréquences sera nécessaire afin de permettre le haut débit ». Il faut l’espérer car la 4G a fait augmenter l’exposition de 50% d’après le rapport du COPIC.
Pour corroborer ses dires, Yves le Dréan citera ses recherches qui ont abouti au fait qu’au niveau cellulaire ça ne casse pas les gènes dans des conditions athermiques, et ce pour une exposition d’une durée limitée et donc qu’il n’y a pas d’effet délétère à court terme.
À long terme, le son de cloche est un peu différent, la multi-exposition que l’on rencontre dans notre environnement sera à des niveaux assez faibles et « ne devrait pas de par les normes qui sont établies, amené d’effet thermique, par contre ce que l’on ne sait pas c’est la conséquence à très long terme avec des expositions chroniques de toutes ces expositions multiples ».
Concernant l’effet thermique, il est un peu normal qu’il n’y en ait pas à court terme puisque les normes dans le domaine des radiofréquences sont basées justement sur cet effet, pour le reste, ça sera au petit bonheur la chance, en tout cas Yves Le Dréan à le mérite de dire qu’il ne sait pas, ce qui est assez rare parmi les scientifiques dans ce domaine.
@+ Jay
Source : BfmTv
PS : Une petite vidéo sur l’intervention du professeur Ledoigt concernant les effets cellulaires des radiofréquences du GSM, c’est bizarre son service a été démantelé mystérieusement, il est claire qu’il vaut mieux être du bon coté quand on fait de la recherche sur les ondes …
Pour les pesticides (résidu dans l’alimentation), on parle de l’effet cocktail de différents produits chimiques. Un vrai casse tête comme pour les interactions entre médicaments. Ici, il faudrait étudier l’effet a long terme d’une pollution électromagnétique globale et pas juste d’une seule source isolée pour mieux coller a notre réalité. Sommes nous capable de réaliser de telle étude scientifique ?
Je ne suis pas sur que ça soit une question de capacité mais plutôt de volonté d’étudier cet effet cocktail.
Les études scientifiques portent en général que sur une bande de fréquence et sur un effet bien précis et le plus souvent à court terme, on est loin de l’exposition que l’ on subit actuellement.