Source : New Expert Warning: Claims That Cellphones Are Safe ‘Endanger Public Health’ and Are ‘Ludicrous’
L’article scientifique largement médiatisé annonçant que le téléphone portable était sans danger dont l’auteur est le sociologue Simon Chapman, contient un certain nombre d’erreurs et une sélection de données orientées, selon un nouvel article d’environnemental trust Scientist.
Dans une série de nouvelles articles, des experts de ce groupe de scientifiques rejettent l’article australien qui stipule qu’il n’y aurait pas de lien entre le cancer du cerveau et le téléphone portable. Ces experts disent que cette publication dans la revue scientifique Cancer Épidémiologie par l’australien Simon Chapman, accumule les erreurs, les fausses hypothèses et les données orientées, et demandent le retrait pur et simple de celle-ci à l’éditeur en chef de cette revue.
Plusieurs nouvelles évaluations des données (Bandara 2016, Morgan 2016, Wojcik 2016) démentent les affirmations de l’article de Chapman et al indiquant « qu’après presque 30 ans de présence de la téléphonie mobile en Australie parmi des millions de personnes, il n’y a aucun indice qui prouve une augmentation dans les différents groupes d’ages qui pourrait être attribué au téléphone portable ».
« Étant donné la modification radicale des habitudes de consommation et le nombre d’utilisateurs de téléphone portable d’aujourd’hui, prétendre qu’en l’absence d’épidémie de cancer à l’heure actuelle serait une preuve d’innocuité est ridicule. Les taux moyens de cancer ne permettent pas de nous rendre compte ce qu’il se passe comme avec le groupe des plus jeunes où les taux augmentent rapidement, » ajoute Devra Lee Davis. « En ne montrant uniquement que les données qui confortent son point de vue, monsieur Chapman joue un jeu dangereux avec la science et par là même pourrait nous faire prendre des risques ». « Il a tout simplement ignoré les taux de cancer aux États-Unis et en Australie qui augmentent rapidement pour ceux qui sont en dessous des 65 ans et qui ont connu une des plus grosses utilisations de téléphone portable sur la plus longue durée. Au lieu de ça, il a mis en avant la faible occurrence de la maladie sur l’ensemble de la population comme preuve que le téléphone n’a aucun effet sur la santé ».
Le docteur Anthony B. Miller, conseiller auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé indique que « L’affirmation que les téléphones portables sont sans danger dessert grandement l’intérêt public en matière de santé. » « De nouvelles études comme celle du programme national de toxicologie confirment que les animaux désenveloppent le même type de tumeur du cerveau que les utilisateurs intensifs du portable. On ne peut pas se permettre de traiter les gens comme des rats de laboratoire, nous devons prendre des mesures afin de réduire l’exposition aux ondes électromagnétiques maintenant, tout en continuant d’étudier sérieusement la question. »
LLoyd Morgan, scientifique auprès d’EHT, déclare que monsieur « Chapman a sélectionné les données qui allaient dans son sens ». « Par exemple, une des études australienne qu’il a pris comme référence pour son article a mis en exergue une grosse augmentation des cancers du cerveau,’ il a été relevé une augmentation de l’incidence chez les plus de 65 ans,’ mais il a omis de retranscrire l’intégralité des constatations de ce même article qui indiquent : « une augmentation de l’incidence des glioblastomes multiformes a été observée dans la période de recherche entre 2000 et 2008 (taux de variation annuel [APC] 2.54; 95% Intervalle de confiance [CI] 0.4-4.6, n=2275) et particulièrement après 2006. Chez les patients atteints de cette pathologie qui font partie des groupes d’ages inférieurs à 65 ans, une augmentation de l’incidence a été constatée que ça soit pour le groupe des hommes ou des femmes…’ En mettant uniquement en avant les données qui supportent son point de vue et en ignorant par la même les informations de la même étude qui le contredisent est une méthode d’analyse ridicule voir dangereuse.
D’autres critiques sont avancées à propos de l’étude du professeur Chapman notamment par le directeur clinicien et experts Néo zélandais, Damien Wojcik qui ajoute que Chapman n’a pas pris en compte les preuves de la location de ces tumeurs du cerveau qui augmentent chez les plus jeunes qui sont précisément ceux attendus pour être associé avec le téléphone portable. Les récents résultats annoncés par l’Institut National de Surveillance du Cancer coïncident avec les études épidémiologiques et confirment ainsi que les cancers du cerveau localisés dans le cervelet, les lobes frontaux et temporaux (du coté frontal et latérale de la tête, là où les radiofréquences pénètrent le crâne) ont augmenté chez les jeunes Américains.
Les scientifiques ont aussi relevé que le professeur Chapman n’a pas fait d’analyse de la consommation réelle de chaque individu, mais a extrapolé sur la base du nombre de souscriptions de forfait de téléphonie mobile. « c’est irresponsable de donner son blanc sain aux micro-ondes et aux radiofréquences (des équipements sans fil) uniquement en se fondant sur le nombre de forfait comme l’a fait ce professeur, tout en ignorant l’émergence du nombre d’études démontrant des sérieuses craintes pour la santé concernant l’utilisation du portable, déclara le docteur Pri Bandara, une chercheuse australienne, s’appuyant sur des études qui indiquent un risque accru de tumeur chez les utilisateurs intensifs.
Le docteur Morgan a émis aussi une réserve au sujet du fait qu’il n’y aurait aucune précision de la source de financement dans le cas de l’étude du professeur Chapman, et il est reconnu qu’il a déjà travaillé par le passé avec l’association australienne des télécommunications mobile (AMTA). Le professeur Chapman a aussi publié un livre coproduit avec l’ATMA et cette dernière l’aurait déjà financé dans le cadre d’une étude scientifique dans laquelle il apparaît clairement que « les fonds proviennent de l’ATMA.*
@+ Jay
*A ce sujet ce professeur s’est prononcé en indiquant que les données étaient librement accessible et qu’il n’y avait pas eu besoin de financement.