Source : High exposure to radiofrequency radiation linked to tumor activity in male rats – nih.gov – 02/02/2018
Une exposition élevée aux radiations de type radiofréquence chez les rongeurs a conduit à l’apparition de tumeurs au niveau des tissus qui entourent les nerfs du coeur chez le rat mâle, ce qui n’a pas été le cas chez les femelles, ni chez les souris selon les études pré-définitives du programme national de toxicologie (NTP). Les niveaux d’exposition utilisés pour ces études étaient égaux, ou supérieurs au plus haut niveau autorisé pour une exposition locale des tissus émise par les téléphones portables (NDRL : pas vraiment…). Les portables ont tendance à émettre moins que les niveaux maximums autorisés. Les conclusions de l’étude pré-définitive du NTP ont été publiées aujourd’hui sous la forme de deux rapports techniques, l’un porte sur une expérimentation sur les rats et l’autre sur les souris. le NTP va organiser du 26 au 28 mars une relecture par des experts externes de l’ensemble des données de ces deux études scientifiques sur les rongeurs.
L’incidence des tumeurs, appelées schwannome malin, qui ont été observées au niveau du cœur, a augmenté chez les rats mâles lorsque le niveau d’exposition augmentait (NDRL : Dose-réponse), il se situait au-delà des normes d’émission tolérés concernant la téléphonie mobile. Les chercheurs ont noté aussi une formation inhabituelle de cardiomyopathie et des dommages au niveau des tissus du cœur, chez les rats mâles et femelles. De manière générale, il n’y a pas eu de problème de santé notable chez les souris soumises aux radiofréquences.
Ces expérimentations ont aussi démontré qu’il y avait une augmentation statistique du nombre de rats et de souris touchés par des tumeurs au niveau de divers organes dans l’une, ou plusieurs des configurations de niveau d’exposition étudiées. Les organes touchés sont le cerveau, la prostate, la glande pituitaire, les glandes surrénales, le foie et le pancréas. Cependant, les chercheurs ont statué que ces constatations n’étaient pas probantes, c’est-à-dire qu’il n’était pas certains qu’il y aurait bien une corrélation entre cette augmentation des diverses tumeurs et l’exposition aux radiofréquences.
« Les niveaux et la durée de l’exposition aux radiofréquences étaient beaucoup plus importants que ce que les gens peuvent rencontrer couramment même avec des téléphones portables émettant à des niveaux les plus élevés, et de plus, cette exposition concernait l’ensemble du corps des rongeurs. Donc, en l’état, ces résultats ne devraient pas être directement extrapolés à l’usage du téléphone portable chez l’homme » indiqua le professeur John Bucher, scientifique senior au sein du NTP. « Cependant, nous constatons que les tumeurs que nous avons vu durant ces expérimentations sont similaires aux tumeurs relevées dans certaines études épidémiologiques chez les personnes ayant un usage intensif du téléphone portable ». (NDRL : ex. étude CERENAT)
Afin de réaliser ces deux études scientifiques, le NTP a construit des chambres spéciales qui exposaient les rats et les souris à différents niveaux d’exposition sur une durée de deux ans. Les niveaux d’exposition allaient de 1,5 à 6 watts par kilogramme (W/kg) chez le rat, et 2.5 à 10 W/kg chez la souris. Le niveau de basse intensité utilisé chez le rat était l’équivalent au plus haut niveau permis pour l’exposition locale des tissus en ce qui concerne les téléphones portables. Les animaux ont été exposés par pas de 10 minutes d’exposition puis 10 minutes de non-exposition, totalisant en tout 9 heures d’exposition par jour. Ces expérimentations concernaient des fréquences et des modulations de la 2G et de la 3G (NDRL : GSM – CDMA), les mêmes utilisés que pour les appels et les textos à travers les États-Unis. Les technologies plus récentes comme la 4G, la 4G-LTE, et la 5G, qui servent lors de la transmission de vidéos et de données utilisent un signal, des fréquences et des modulations différents de ceux étudiés dans le cadre de ces études scientifiques.
Les expérimentations du NTP visaient à savoir s’il y avait des effets sur la santé autre que le cancer chez le rat et la souris, que ça soit une incidence sur le poids, les dommages sur les tissus issus de la chaleur induite par les radiofréquences et les dommages génétiques. Les chercheurs ont constaté un poids plus faible chez les rats nouveaux-nés et leurs mères, spécifiquement quand ils étaient exposés à la plus haute dose durant la gestation et l’allaitement. Néanmoins, ces animaux ont atteint une taille normale.
« Ces expérimentations étaient complexes et exigeantes, mais elles fournissent à ce jour l’une des meilleurs évaluations exhaustives concernant les effets sur la santé des rats et des souris d’une exposition aux radiofréquences » déclara le professeur Bucher. « Les technologies de communication sans-fil changent constamment et ces résultats nous apportent des informations pertinentes afin de nous aider dans nos futures recherches sur la question de la sécurité sanitaire dans le domaine de la téléphonie mobile.
L’administration sur l’alimentation et du médicament (FDA) a lancé l’étude sur les radiofréquences par le NTP car l’usage du téléphone portable se démocratisait à grande vitesse. La FDA et la commission fédérale des communications sont responsables conjointement de la régulation des appareils communicants sans fil.
@+ Jay
À propos du Programme national de Toxicologie (NTP) : le NTP est un programme fédéral inter-agence situé au sein du NIEHS, son but est la protection du publique envers des substances identifiées dans l’environnement et qui pourraient affecter la santé humaine. Pour plus d’informations sur le NTP et ces programmes, visitez http://ntp.niehs.nih.gov
À propos de l’Institut national des sciences de l’hygiène du milieu : Le NIEHS promeut la recherche afin de comprendre les effets de l’environnement sur la santé humaine et il fait partie du NIH. Pour plus d’informations sur le sujet de la santé environnementale, visitez le site http://www.niehs.nih.gov . Vous pouvez souscrire à une ou plusieurs de nos listes d’actualités pour être au courant des informations sur le NIEHS, sur les articles de presse, les possibilités de subventions, sur l’enseignement, les éventements et les publications.
À propos de l’Institut national sanitaire (NIH) : NIH, l’agence nationale sur la recherche médicale, elle inclut 27 instituts et de centre de recherche, elle est l’un des composants du département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis. Le NIH est la principale agence qui conduit et supporte la recherche médical de base, clinique et translationnelle, investigue sur les causes, les traitements et les remèdes que ça soit sur les maladies courantes ou rares.