Bis repetita : un petit tour chez le psy

Crédit : Mike Renlund - Flickr  - CC BY 2.0

Crédit : Mike Renlund – Flickr – CC BY 2.0

Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Je parle bien sûr de la compréhension de mes parents quant à la question de mes problèmes de santé puisque ça va faire la troisième fois que je suis contraint d’aller voir ces supposés médecins du psychisme. La dernière fois, c’était en 2014, ça avait tourné court puisque ça n’avait duré qu’une séance et j’avais réussi à mettre fin à cette prise en charge inutile grâce à mon projet de plongée qui a finalement avorté suite à un barotraumatisme de l’oreille interne.

À la suite de quoi, j’avais dû me soumettre à des séances de charlatanisme avec un guérisseur qui, en apposant ses mains sur mon corps aurait dû me guérir de ma pathologie, l’espoir fait vivre… Mais d’après une amie de la famille qui serait tombé sur mon blog, il paraîtrait que ça ne me ferait rien du tout, plus de 4 ans et c’était la première fois que j’avais un retour dans mon entourage quant à mes écrits.

Donc rebelote, mes parents croyant bien faire, je me vois encore réduit à consulter ces satanés psychologues tout en sachant que ça ne servira à rien du tout excepté de perdre mon temps et leurs argents. Mais ces «scientifiques» ont l’air d’avoir la conviction que tous se passe dans la tête et qu’ils peuvent tous régler avec les mots, à croire qu’une grande partie d’entre eux sont atteints du complexe de dieu. Malheureusement pour moi, et malgré l’obstination de certains à vouloir que l’électrosensibilité soit un problème psy, ce n’est pas le cas, sinon ce blog n’existerait tout simplement pas.

Les séances se passent dans une ville limitrophe de chez moi dans un petit cabinet où se réunissent plusieurs spécialités, la psy en question à une particularité, c’est qu’elle fait de l’hypnose aussi. Le premier contact n’est pas terrible, j’y vais à reculons, je ne suis pas submergé par un enthousiasme débordant et comme d’habitude je vais raconter ma petite vie et mes misères avec les ondes.

À l’occasion de la première séance, mon père sera présent et indique qu’il ne comprend pas pourquoi je me considère comme handicapé alors que pour lui tout va bien à part le fait que je reste cloîtré dans ma chambre, ce qui n’est pas en adéquation avec ce qu’a statué la MDPH d’Évry puisque j’ai un taux d’incapacité reconnu inférieur à 50%.

Petite nouveauté aussi, c’est qu’il serait au courant que je tiens ce blog mais si c’était le cas il comprendrait que cette démarche ne sert à rien, c’est donc pourquoi je suis quasi certains qu’il n’a lu ne serait-ce qu’une ligne de l’un de mes articles, d’ailleurs je suis persuadé qu’en postant cet article je n’aurais aucune réaction dans l’immédiat.

Avec le précédent psy, j’avais été un peu étonné par le fait qu’il me posait des questions un peu personnelles alors que j’évoquais le sujet des ondes et il s’avère qu’ils ont l’air d’être faits sur le même moule, les problèmes psy proviennent soit de la sexualité, soit de l’enfance/famille ou de traumatismes, tout le reste n’a pas l’air d’être pertinent à leurs yeux.

Pour le psy, grosso modo, je refuse de m’émanciper et je préfère rester dans le giron de mes parents, c’est qui est faux puisque j’ai déjà travaillé pendant 8 ans, j’avais un appartement que j’ai été obligé de vendre, j’ai tenté une reconversion professionnelle et j’ai même fait une tentative de déménagement en Bretagne mais ça n’a pas l’air d’être pris en compte, ni même le fait que j’ai explicitement dit que je n’avais rien à faire ici.

Cette première séance va être précédée d’une bonne vingtaine qui ne vont servir forcément à rien. Comme je l’ai mentionné plus haut, cette psy fait de l’hypnose, ça se passe toujours de la même façon, on discute en début de séance puis avec les éléments qu’elle en a retenu, elle va tisser un fil pour un monologue pendant que vous êtes en « hypnose », ce qui est censé réparer mon psychisme, n’étant pas réceptif, ça faisait cher la sieste…

le pompon, c’est qu’à plusieurs reprises, elle me fait « réveiller » alors qu’elle avait son téléphone portable dans les mains juste en face de moi, donc rien à faire de ce que j’ai pu lui dire auparavant sur la question des ondes. Il n’y a que pendant une séance ou elle s’est posé la question mais ça sera vite oublié, à chaque nouvelle séance, elle reprend des feuilles A4 vierge pour noter ce qui est dit durant la séance.

un jour pas comme un autre, j’étais assez remonté car ça commençait à me saouler ces séances. Comme à son habitude, la psy a voulu faire une séance d’hypnose, d’autant plus que ça lui rapporte 10€ en bonus, et là je lui ai dit non, que je n’en voulais pas et que j’étais réfractaire à cette méthode. Là j’ai cru que la psy avait fait un tilt, elle a commencé à faire des ronds avec sa main autour de sa bouche, un peu comme-ci elle avait buggé, et bien sûr la séance qui s’en est suivie n’a pas aidé non plus.

Durant les discussions, on est toujours dans la moralisation, comme-ci je ne faisais pas d’effort, elle prend l’exemple de gens obèses qui recommencent à marcher pour revenir en forme ou des gens ayant mal au dos se forçant à faire de la nage pour se soigner. Je lui ai rétorqué qu’un paraplégique, même avec toute la volonté du monde, ne remarchera jamais. Elle va me répondre qu’ils peuvent accomplir de grande chose malgré leurs handicaps, c’est assez facile de dire ça quand on n’a aucun problème de santé…

Étant dans les démarches administratives pour faire reconnaître mon handicap, je me suis dit qu’elle pouvait me faire au moins un papier comme quoi je faisais une psychothérapie, mais j’ai eu le droit aux yeux en l’air, un moment d’hésitation et à ce qui ressemblait fortement à me sortir une excuse pour ne pas me le donner, un peu comme-ci ça desserrait une sorte d’emprise qu’elle pensait avoir sur moi, le même sentiment que quand je lui ai dit que j’avais peut-être le projet de partir en Nouvelle-Calédonie où elle m’avait rétorqué qu’il fallait y aller pas à pas…

À la fin de la même séance, elle me demanda qu’elle était ma démarche en venant la voir et je n’ai pas su quoi lui dire puisque je n’avais vraiment aucune idée de ce que je faisais là, je fais juste mon toutou et puis c’est tout. J’avais envie de lui demander en retour qu’elle était la sienne car elle savait qu’elle ne pouvait rien faire concernant mes problèmes de santé et surtout que je venais contre mon gré.

Peut-être deux ou trois séances après cet épisode, j’ai eu l’occasion d’aller la voir avec mon libre arbitre, c’est-à-dire seul, puisque jusqu’à présent j’étais escorté à chaque fois par mon père. Et j’ai repris l’initiative à la fin de la séance ou j’ai demandé à faire une pause, pour elle c’est impossible, soit on continu, soit on arrête, pas d’alternative, qu’à cela ne tienne m’a petite dame, on arrête là, la rente c’est terminé, enfin pour l’instant.

@+ Jay

12 réflexions sur “Bis repetita : un petit tour chez le psy

  1. A ta place, Jay, je recyclerai le cadeau de tes parents en en transformant ces séances en psychanalyse de ta psy : entre mercantilisme et arrogance imbue. Pourquoi ne pas s’en amuser ?
    Mais comment un caractère aussi trempé que le tien, peut-il se laisser autant soumettre par tes parents ?

      • Oui entressengle, il y a beaucoup de similitudes entre l’électromagnétisme, les maladies auto-immunes et certains types de cancers. Et c’est la raison pour laquelle, je me dis que si les parents de Jay ont les moyens de dépenser chez des ci et des ça, pourquoi ne pas essayer la médecine chinoise qui est 1 approche + pointue dans la globalité des communications entre le psyché et les divers organes du corps.
        La MTC n’oublie jamais le rapport universel qui relie le + petit au + grand, alors que l’occidentale en privilégiant la spécialisation, donc en divisant les thérapies, en arrivent à limiter les fondamentales même de la médecine. De toute façon, soumise à l’industrie pharmaceutique et nucléaire, elle ne ressemble plus qu’à une prostituée de luxe. Comme la République, par ailleurs…

      • perso, je suis convaincu que c’est problème génétique couplé à une sur-exposition, j’ai fait mon deuil de la médecine actuelle.

  2. c’est bien le problème,on est pris en étau,soit c’est psy,soit les médecins spécialistes ne se focalisent que sur une seule cause,on est mal soutenus nous les EHS…………………
    c’est a nous de se débrouiller sur internet pour chercher plusieurs vérités,en dehors de la problematique des ondes,on le devient pas comme ça,il y a forcément d’autres raisons comme les métaux lourds,lyme,intolérance alimentaires etc etc…qui fait qu’on bascule là dedans!
    allez dire a professeur B de paris qui lui ne parle que des ondes!
    quand aux problèmes psy,des traumatisme familiaux ou affectifs,peuvent aussi nous faire basculer dans ce problème réellement physique,là ou il y a une nuance par rapport a ce que les thérapeutes actuels nous font croire évidemment!

  3. Jérôme,
    En d’autre temps, ma mère m’a pousse aussi a voir un psychanalyste bien que je lui disais que cette pseudo-science était dépassé avec nos connaissances actuelles. Même Freud en voyait les limites et cherchait autre chose.
    Ceci dit tout maladie chronique finit par avoir des répercussions sur le mental et le mental agit sur le physique dans un cercle vicieux. Les deux sont lies et seul la médecine occidentale coupe ca en deux.

    Je te conseille de trouver un psychologue ou un coach en développement personnel pour lui demander comme mieux vivre psychologiquement avec cet handicap. Change si son aide ne t’apporte rien mais reste ouvert et pragmatique dans un 1er temps.

    En passant je peux te dire que les niveaux auxquels tu es exposé (d’après les chiffres de ton détecteur ultra-sensible et incapable de mesurer des niveau un peu plus élevés) sont très faible.
    Ça reste juste au dessus du niveau déclencheur pour les électrosensibles.

    Le mental peut aider dans sa perception des douleurs physiques. La sophrologie, la méditation …. sont enseigne au gens atteint par ex. de cancer pour mieux vivre cette période difficile (chimiothérapie,…).

    • Je sais bien que les psychologues peuvent aider dans des moments difficile mais j’ai assez de recul et un mental plutôt bien construit pour affronter ça, pas besoin d’une personne qui n’a aucune idée de ce que je traverse, me sortir des banalités qui vont certainement pas me faire avancer et m’envoyer dans des voies sans issues…

      Les psychologues c’est bon pour les problèmes du quotidien, pas pour des maladies comme celle-là, tout du moins sur le long terme, à court terme je dit pas…

      Surtout que pour le moment, je suis tombé sur des psys médiocres qui ont semblent-ils plus d’intérêt à recevoir une rente que de me guérir, ce qu’ils ne peuvent pas faire au demeurant, même les meilleurs du monde…

      ++ Jay

      • Change aussitôt que tu les trouve médiocre et regarde aussi parmi les coachs en développement personnel. Pas besoin de faire 20 séances et ca peut t’apporter une aide précieuse pour la suite de ta vie.

        Tu as adopté une hygiène de vie pour limiter les désagréments de ton électrosensibilité après une sur-exposition a ton travail.
        Prends les bonnes dispositions aussi pour ta santé mentale afin qu’elle demeure saine longtemps.

      • Merci pour le conseil mais ma santé mentale va très bien pour le moment, pas besoin de coach & co, ce qui est justement paradoxal car j’en connais pas beaucoup qui pourrait subir ça pendant 5 ans.

  4. Beaucoup de maladies à long terme peuvent également être soignées par la fouille dans le psyché. Je rejoins Paul Napoli : sophrologie, ayurvédique, MTC…sont des sciences holistiques qui soignent en décryptant les liens intrinsèques entre le psyché et le corps physique.
    Mais Jay, ne crois-tu pas que quelque part, tu fuis la guérison car il y a une certaine complaisance à être victime et continuer à être plutôt chouchouté par tes parents ?
    Il n’y a aucune honte à cela, mais encore faut-il le reconnaître. D’autres souffrent également et cherchent à réellement s’en sortir. Perso, je ne me permettrai jamais d’envoyer paître ainsi les empaathies, avec du « …pas besoin d’une personne qui n’a aucune idée de ce que je traverse, me sortir des banalités … ».
    Je souffre autrement : veux-tu jouer à qui souffre le + ?
    Il y a 1, voire même parfois plusieurs issues à chaque problème, encore faudrait-il ne pas entretenir l’impasse soi même !

    • Le fait que je sois chez mes parents n’est pas un choix, et fuir la guérison… comment dire, je ne pense pas qu’il soit pertinent de faire la comparaison de nos « blessures de guerre », je ne préjuge pas de vos problèmes de santé et j’aimerais bien qu’on en fasse autant pour moi, et surtout m’entendre dire des solutions quand on ne connaît pas tous les paramètres de l’équation est mal venu.

  5. Je cherche encore les solutions à mon handicap ( je déteste la notion du Bien et du Mal, trop dépendant de l’ego respectif). Alors vas y, dis nous les paramètres qui manquent atnt à notre entendement !
    Je commence en décrivant les miens, si tu veux :

    « Je suis actuellement atteinte d’un genre de syndrôme de Goujerot provoqué probablement par un thyroïde atteint par la radiothérapie. En effet depuis le 04/11/15 date de ma dernère séance, malgré certaines parties de peau du cou, brûlées au 4ème degré, mon système immunitaire est à zéro (en forme naturelle, il est plutôt à 20/10 : je cicatrise dans la mn qui suit…), avec une perlèche, une trompe d’Eustache et un pharynx continuellement + ou – enflammées. Ce qui m’oblige à m’alimenter principalement par la gastrostomie et des poches de protéines de synthèse. Nutrition peu saine donc + impossibilité de faire des exercices de respiration assez profonde pour aider à ré-équilibrer la communication entre mon Yin et mon Yan, ou entre le Sang et le Qi.
    Malgré l’eau et les tisanes bues, l’eau profite peu à nourrir mon corps (même ma bouche et ma gorge se déssèchent au bout de 5 mn de paroles) et passe rapidement direct à la vessie…

    Je ne consomme presque plus de protéines animales, à part de temps en temps, 1 peu d’oeuf dans les quelques moelleux au chocolat que je fais. J’essaie les smoothies bio maison, lorsque ma voie orale le permet. Car parfois, j’ai même du mal à avaler ma propre salive.
    Pour 1,60m, mon poids en temps de bonne santé était de 47kgs (j’ai une fine ossature). Mais actuellement, je ne fais plus que 39kgs.
    Je ne peux hélàs plus ingérer autant de crème fraîche ou autres produits calorifiques qu’avant, car mon organisme ne le supporte plus.

    Je suis devenue un grand point d’interrogation pour les thérapeutes de l’oncopole qui me suivent et ai décidé de les quitter, après avoir enfin obtenu une prochaine ablation de la gastrostomie et du porte-à-cath actuels, et touchant à des points de méridien important du Foie, de la Rate/Estomac et des Reins.
    Impliquant ainsi la déficience progressive des Poumons…

    Si j’avais opté pour la médecine nucléaire, c’est parce que je suis au rsa et n’ai donc pas les moyens de m’offrir une cure de Breusse. Ils le savent lorsque j’ai signé le protocole…
    Et c’est hélà la thérapie la plus chère et la plus polluante, qui est seule prise en charge par la Sécu…

    Merci pour votre attention et j’espère à bientôt pour des conseils avisés pour réellement améliorer mon état

    A toi !

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